Paroles de lecteurs Vers une hausse de la demande mondiale de lait : la France n'y répondra pas !
Si la demande mondiale de produits laitiers augmente d’ici 2032, comme le prévoient l’OCDE et la FAO, « le lait ne sera pas produit en France ». Les lecteurs de Web-agri n’ont pas de doute là-dessus !
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La demande mondiale de produits laitiers progresserait d’ici 10, comme le prédisent les perspectives agricoles de l’OCDE/FAO ?
Et « l'Irlande va faire abattre 200 000 vaches pour tenir ses engagements climatiques. Après, ce seront les Pays-Bas, la France… (…) », rétorque steph72.
« (…) Merci le bas carbone !! (…) », enchaîne Vik jugeant lui aussi que les exigences environnementales toujours plus fortes sont responsables de cette situation.
« Production laitière délocalisée »
« (…) Et on nous dit qu’il faut diminuer le cheptel bovin ?!, s’interroge pink. « Vive les vaches à 11 000 l, les robots, le maïs, le soja... On marche sur la tête !! », s’agace-t-il.
Avant de revenir sur un point plus essentiel, estime-t-il, avant de parler de perspectives pour la filière laitière à horizon 10 ans : « Ma laiterie ne m’a toujours pas envoyé ma paye de lait… »
Merci les exigences environnementales !
« Il y aura peut-être un avenir pour la production laitière, mais ce ne serapas en France ! », lance Bouboule suggérant que notre pays est incapable de répondre à la hausse de la demande, mais que d’autres le feront à sa place.
« Sinon des vaches à 11 000 l de moyenne »
Guillaume met en doute le fait que "la France produise toujours 24 milliards de litres de lait" alors que « dans toutes les communes, des fermes laitières disparaissent (…) »
« Nous étions 200 000 producteurs en France en 2000, nous sommes plus de 30 000 grand max en 2023 et le volume produit reste le même ? », s’étonne-t-il, en insistant : « Nos exploitations tourneraient à 800 000 l de moyenne ?? »
« Ce serait plutôt 24 milliards de litres transformés, en tenant compte des importations », avance-t-il.
« Fini le lait plus blanc que blanc ! »
« Hé oui, la demande va s’intensifier, et la production de lait française et européenne va baisser. Et le lait sera produit ailleurs », confirme 3R3E.
« Mais autrement... », alerte-t-il, ironisant : « Qu'importe, notre lait sera plus blanc que blanc (en tous cas administrativement parlant) et notre consommateur ira en acheter ailleurs (moins cher, forcément...) parce qu'il n'aura pas les moyens (et l'envie) d'acheter cette qualité-là. »
L'inde et l'Afrique ne paieront pas 600 €/t !
« La consommation mondiale de produits laitiers va augmenter en Inde, au Pakistan et en Afrique !!, observe Bouboule. Et ce ne sont pas ces pays qui nous permettront d’atteindre un prix du lait de 600 €/t !!! »
« De quoi motiver à arrêter »
« Encore un article pour essayer de freiner le processus de cessations d’activité laitière..., fait-il remarquer, répliquant de suite : « En vain, car les éleveurs ne sont pas crédules ! On veut d'abord des prix rémunérateurs garantis dans le temps et après on produira !! »
« Mais bon ça, c'est dans mes rêves... », poursuit-il, résigné, avant d’ajouter : « J'ai envoyé ma "démission" à mon collecteur de lait, comme d'autres avant moi et d'autres après... Je finis mon contrat et basta : ma ferme ira agrandir une exploitation céréalière... »
steph72 est du même avis : « Vu les tas de grain dehors, il y a eu une augmentation conséquente des arrêts de production laitière. On voit des céréales partout ! Les zones où il restera du lait ne seront pas si nombreuses à part la Bretagne, la Normandie et la Franche-Comté. En 2032, seules 20 000 exploitations continueront l’élevage laitier. »
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